"Je n'obéirai jamais. Ni aux lois, ni a l'autorité parentale, ni a un gouverneur, ni à qui que ce soit d'autre.
Je suis libre, je n'ai aucun remords à l'être. C'est un choix que j'assume, parce que le parfum de cette liberté m'a mordu dés ma naissance.
Je suis née pour être autonome et imprévisible. Mes parents étaient de pauvres paysans qui ne pouvaient plus supporter leur progéniture.
Je n'ai jamais respecté quoi que ce soit. Je ne me dis ni juste ni droite, parce que je fais ce que bon me semble, et rien ne m'arrêtera.
Si je dois mourir, ce sera poing serré.
Je suis femme rebelle. Je m'insurge, me rebiffe, m'élève et conteste.
Alors je sourirai toujours. Parce que même si je crève comme une chienne sous la pluie, parce que même si mes poches sont trouées et que j'ai faim, je sais que j'ai choisi cette vie.
Et toi, pauvre con, tu es un gentil petit bonhomme qui suit le chemin édicté par les autres. Regarde-toi, tu n'es qu'un pauvre pantin qui se croit libre, mais qui a seulement oublié ses chaînes.
Mes longs cheveux, à la couleur aussi foncée que celle de la nuit, je les porte comme la bannière de ce choix, haute et majestueuse.
On ne peut pas me cerner, me saisir, on peut juste me deviner.
Pourquoi t'excuse-tu?
Je te tiens peut-être trop fort. Peut-être qu'au lieu de parler, je hurle, et tu t'excuses de ne pas être assez grand pour écouter. Ou alors, tu t'excuses, parce que tu ne comprends pas... Tu ne comprends pas ce que je dis.
Tu dis t'excuser parce que tu es respectueux.
Menteur.
Tu as demandé pardon parce que tu avais peur.
Si je suis une criminelle?
Oui, c'est mon métier. Je fais dans la provocation. Non, c'est pas que je tue des gens, ça, ce serait normal. J'ai déjà tout ce qu'il me faut, tout les instruments pour satisfaire mon bonheur qui ma foi, est déjà accomplit.
Mon job, c'est de tuer les meurtriers.
Je suis une mercenaire qui ne lutte pas pour le bien. Je lutte pour ce que je crois bon.
Je suis dictateur qui lutte contre la tyrannie, une reine qui refuse la monarchie.
J'ai pas besoin d'un tas d'or pour me rendre heureuse, pas besoin d'une foule qui scande mon nom avec excitation, pas besoin d'un titre pour me croire importante. J'ai juste besoin d'un sabre et de ma liberté.
Et crois-moi, ces deux choses-là, ça vaut toute la popularité du monde.
Ne retiens pas mon nom mais mes paroles.
Si tu ne meurs pas dans les prochaines années, peut-être lutterai-je pour ta future liberté.
Qui sait..."
Lyra sourit, nargue, se moque du jeune homme impressionné. Il tremble de tous ses membres, effrayé par le charisme de la mercenaire... Elle déborde de tout côtés, elle est plus, elle est trop, elle est simple révolutionnaire qui dicte sa propre vie à la virgule près.
Elle lui glisse un baiser dans le cou avant de s'enfuir de la ville, mains dans les poches, toujours.
Jeu 28 Déc - 17:58